Au cours de cette année scolaire, les élèves de première AGORA, accompagnés par Mme Léger, leur professeure de français, ont pu participer à un atelier d’écriture avec le slameur angevin Vincent Loiseau dit Kwal. Cette expérience fût riche en émotions pour tous. L’écriture de soi est un révélateur de joie mais aussi de peines. Les élèves en gardent un souvenir ému.
Voici quelques textes qu’ils ont écrits durant cet atelier :
1/ Je me sens vide. Tout me semble insurmontable, et surtout le chagrin et la solitude m’éteignent.
Je me rends compte que je n’ai que peu d’amis et suis livrée à moi-même en cas de coups durs. J’aimerais avoir la force de me tourner vers les autres, mais c’est difficile. Peut-être qu’un jour, j’aurai les armes pour surmonter ma tristesse et mes traumatismes.
2/Tu m’as trahie, blessée et surtout humiliée. Je t’ai aimé mais tu m’as abandonnée pour t’amuser.
Je t’ai laissé faire ce tu voulais faire de moi. Je n’avais aucune force de me battre contre toi.
Tu m’as utilisée et surtout traumatisée.
Tu m’as rendue dépendante mais un jour je guérirai de toi. Et je n’aurai plus jamais besoin d’être avec toi.
3/ Je t’envoie cette lettre Eléonore pour prendre de tes nouvelles, ça fait deux ans que nous nous ne sommes pas vus dû à des problèmes de famille.
Tu me manques, j’aimerai te voir, voir ton sourire, tes yeux, ton visage et de te faire un câlin. J’espère qu’on se retrouvera comme avant, notre complicité entre frère et sœur et nos discussions.
Depuis que tu es partie de la maison, je me sens seul. La chose qui est triste est qu’à une période, J’avais oublié que j’avais une troisième sœur, je m’en veux. Je me rappelle quand tu venais me chercher devant l’école avec un paquet de bonbons, tu étais toujours là pour moi comme je l’étais pour toi. Tu étais toujours là pour moi, pour me faire plaisir quand je n’étais pas bien. Je suis heureux de t’avoir comme sœur.
Depuis que tu es partie, il y a eu du changement à la maison, tout est vide, je suis tout seul. Pauline et Camille ont déménagé avec leurs copains.
J’ai rencontré une personne formidable qui s’appelle Enine, elle m’aide beaucoup dans la vie de tous les jours. Je suis heureux et je suis toujours meilleur pote avec Romain, celui que tu aimais bien quand on faisait des appels tous les trois. Tu l’appelais Citrouille, d’ailleurs je ne sais pourquoi tu l’appelais comme ça mais j’aimais bien ce surnom.
J’ai aussi appris que tu as eu deux enfants, je suis content pour toi ! C’est merveilleux, j’espère pouvoir les rencontrer. Je trouve ça bien que tu recommences une autre vie. En tout cas, sache que je t’aime et que je ne t’oublierai jamais Nonone.